Côte d’Ivoire : Où en est-on avec l’indemnisation des dernières victimes de l’Ageroute dans le cadre du Ptua ?

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Abidjan le 26 avril 2025 – Elles sont un peu plus de 5000 impactées non pris en compte dans le processus d’indemnisation a indiqué la cellule de coordination du projet de transport urbain d’Abidjan (Cc-Ptua) en mars 2024. Elle réagissait là suite à deux de nos publications levant le lièvre sur plusieurs personnes impactées oubliées ou laissées pour compte dans le processus d’indemnisation.

Et depuis, soit 13 mois plus tard, aucun bilan de la situation n’a été fait. Combien de personnes ont pu être satisfaites à ce jour sur les 5000 cas évoqués par la Cc-Ptua ? Combien restent-ils et pour quelles raisons ? Combien de dossiers souffrance ou en instance de traitement ou rejetés ? 

Voilà autant de préoccupations qui attendent réponse des responsables la Cc-Ptua fermée à toute communication, nonobstant les différentes correspondances que nous lui avons adressées à ce sujet.

Suivant de très près ce dossier, le Réseau des Journalistes Engagés Contre la Corruption et l’Injustice (RJECI), relève pourtant ce qui suit :

Sur environ 400 victimes enregistrées dans nos bases de données, seuls quatre (4) victimes qui ont été indemnisées et six (6) autres dossiers traités attendent de passer à la caisse.

Soit un taux de traitement de 2,5%. Mais selon le nombre de personnes impactées, chiffres de (5000) avancés par la cellule, restants à indemnisées, cela correspond à un taux de 0,2%.

Alors que la fin du processus d’indemnisation était prévue pour fin décembre 2023, puis repoussée à fin 2024, la Cc-Ptua continue jusque-là ses activités aux frais du contribuable. Achever le processus si tôt, est synonyme de fin de contrat pour un travail très bien payé offert par cette structure. Où se trouve donc l’intérêt d’y mettre fin et d’être à nouveau au chômage.

Mais pendant ce temps ce sont des milliers de personnes que cette situation a rendu vulnérables et accentué le niveau de pauvreté.

Parmi eux, plusieurs morts ont été enregistrées. La Cc-Ptua refuse de s’occuper des ayant droits des ceux-là où donne du fil à retordre aux concernés. Le cas Faé en est une illustration. Sa défunte mère, feue Diomandé Maïmouna, avait été invitée à venir toucher son indemnisation. Mais elle meurt une semaine plutôt en mars 2021 au moment du coup de fil de la cellule l’invitant à passer à la caisse. Une stratégie qui, visiblement, vise à les amener à renoncer au gain parce que incertain d’être satisfait. 

De même alors qu’un certain Keïta a assigné la l’Ageroute, tutelle de la Cc-Ptua, en justice, l’information judiciaire qui a commencé par une série d’audition depuis le 16 novembre 2024, semble piétiner. Une situation qui bloque l’ardeur de certains impactés qui renoncent à leurs gains.

Et là, le coordonnateur Diarrassouba et son homme de main, Gouagoua, jouent la montre.

Selon certains impactés, ils auraient tiré pas mal de profits issus de l’abandon des bénéficiaires épuisés financièrement à poursuivre un dossier dont l’issue est incertaine. 

Pour ne plus peser sur la poche du contribuable et ne pas non plus peser lourd sur ses finances, le gouvernement et la Bad, son principal financier de ce projet, devraient y jeter un coup d’œil afin de s’imprégner de la situation et prendre les choses en mains.

Le RJECI qui suis suit à la minute près l’évolution de ce processus d’indemnisation des impactés du 4è Pont, de la voie Y4 et la voie de dédoublement de la route de Dabou, n’entend rien lâcher jusqu’à la fin du processus.

Rédaction RJECI                                                                               

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